Préservatif, garde partagée pour Noël et taupe à nez étoilé (ou plus sobrement : « La réduction des risques dans le travail du sexe »)

Attention : cet article est long mais nécessaire, j’ai tenté d’être le plus claire possible et de faire de l’humour de temps en temps pour que ce soit un peu plus « joyeux« . Et comme à chaque fois, les Jean-Bernard-Pivot sont les bienvenus dans mes mails pour la correction !

Aujourd’hui j’avais envie de vous parler préservatifs et rapports non-protégés, cela me trottait dans la tête depuis un moment car nous avons très fréquemment des demandes pour faire « la totale sans préservatif ». Parfois ce sont des personnes qui se fichent des maladies ou de contaminer quelqu’un (pour moi c’est l’équivalent du type qui roule à 150km/h en ville en disant « Gneugneu c’est mon droit si je veux, si j’ai envie de mourir ça me regarde » alors que pas du tout Jean-Schumacher, tu mets d’autres personnes en danger mais tu n’en a rien à faire, c’est aussi simple que ça), toutefois, ce sont souvent des personnes qui n’ont pas vraiment conscience de ce qu’elles demandent et je trouve important de parler prévention.

Préservatifs et infections sexuellement transmissibles

La plupart des demandes de rapports sans préservatif sont suivies de l’argument « car je ne ressens rien/cela me fait perdre mon érection ». Pour me convaincre que je ne crains ABSOLUMENT RIEN à aller batifoler sans protection, ces prétendants peuvent utiliser différentes justifications. Nous allons étudier ensemble les plus courantes et voir comment ces pensées en disent long sur les méconnaissances en terme de santé sexuelle et de prévention.  

« Mais je prends soin de moi, mon médecin m’a fait faire le test il y a 8 mois, je n’ai rien ».

Je suis contente pour vous mais ça n’entre pas en ligne de compte pour notre rendez-vous. Les tests c’est bien, c’est important d’en faire régulièrement et pas seulement le VIH mais toutes les autres IST (Infections Sexuellement Transmissibles). On fait ces tests quand on a une relation avec une personne, que ce soit une relation amoureuse ou d’amants, une envie de la part de 2 partenaires qui se font assez confiance pour mettre de coté le préservatif. Je ne vous connais pas, alors je ne peux pas vous faire aussi confiance que si ça faisait trois ans que nous mangions des chocolatines au lit le samedi matin. Et même si nous nous sommes déjà vus quelques fois, ce n’est pas possible pour moi de faire l’impasse sur le préservatif dans ce type de rencontres. J’ai une vie privée à coté, des amants qui me font confiance pour gérer au mieux mon travail et ses risques je ne compte pas jouer avec leur sentiment de sécurité pour quelques euros.

« Je peux faire un test un peu avant la rencontre pour vous prouver que c’est ok »

Vous pouvez si cela vous fait plaisir, mais ça ne changera rien à ma façon de vous recevoir. Entre le test et notre rencontre, rien ne montre que vous n’avez pas eu de rapports à risques et me le promettre sur la Bible ou sur le menu du Room Service ne me convaincra pas.

De plus il est conseillé d’attendre plusieurs semaines après un rapport à risque pour pouvoir détecter la plupart des MST par test sanguin, donc si vous avez un rapport à risque une semaine avant votre test, cela ne va rien prouver.

– Mon test VIH est négatif

– Et les autres IST ?

– Quelles autres IST ? 

Malheureusement, la syphilis n’a pas disparu avec la mort de Charles Baudelaire, elle se porte d’ailleurs très bien aux dernières nouvelles, comme pas mal de ses copines IST, vu que beaucoup de gens les pensaient mortes et enterrées.

La plupart se soignent bien, mais pour être soignées il faut d’abord qu’elles soient dépistées. Parfois un client en couple demande des rapports sans capotes m’assurant qu’il demande toujours des tests VIH négatifs de la part de ses partenaires. Ne pas se faire dépister pour les autres IST c’est faire courir le risque à sa partenaire officielle d’être contaminée. Il y a pourtant de graves conséquences à certaines IST (la chlamydia peut causer la stérilité chez les femmes ou des problèmes durant la grossesse, alors je vous assure que ce n’est pas nécessaire de ruiner des désirs de maternité pour 10 minutes de plaisir). Si vous avez peur d’en parler à votre médecin traitant, le mieux est de se rendre dans un centre de dépistage (c’est anonyme) et surtout de ne pas mentir au médecin ! Si vous mentez il risque de passer à coté de certains tests qui auraient pu être importants comme les prélèvements de la gorge, de l’anus ou les tests urinaires. Au pire, vous dites que vous faites des soirées libertines, le plus important est que vous puissiez parler honnêtement de vos pratiques. A Toulouse j’avais l’habitude d’aller au Ceggid mais depuis le Covid il est plus facile d’obtenir un entretien avec le Pape qu’un rendez-vous chez eux, du coup je passe par mon médecin et mon sage-femme.

« Tu es la seule avec qui je couche à part ma femme, pas besoin de faire des tests, on peut se passer du préservatif »

Peut-être que c’est vrai. Peut-être que c’est faux. Je ne veux pas me poser la question sur la véracité de votre affirmation. Le stress, c’est mauvais pour l’excitation. J’ai déjà vu par le passé, des clients qui me sortaient ce discours et je me rendais compte en discutant avec des collègues qu’ils avaient tenté la même méthode en rendez-vous avec elles

« Cela se voit quand on a une IST, vous verrez bien que vous ne craignez rien avec moi »

Je ne sais pas si j’ai réellement besoin de m’étendre sur cette partie. Enfin, si je sais car je vois régulièrement des personnes écrire ce type de commentaire à des collègues ou sur les réseaux sociaux. Même dans le cadre de mon activité j’ai eu droit à des phrases du style « Quand un mec mouille du pénis ça veut dire qu’il a une IST. Regarde, moi je n’ai rien donc je n’ai pas d’IST ». Les IST sont très souvent asymptomatiques et c’est bien pour cela que c’est problématique : les gens ne se font pas dépister vu qu’ils ne se sentent pas « malades ».

Et les grossesses dans tout ça ?

Quand un homme demande à une partenaire de ne plus mettre de préservatif, j’ai l’impression qu’il pense souvent IST mais rarement bébé. Car oui, qui dit pénis dans vagin dit potentiel risque de grossesse, je pense que je ne vous apprends rien.

Quand je me retrouve dans ce type de situation, j’aime ironiquement demander comment on fera pour la garde de l’enfant (je prends toujours Noël de toute façon, c’est non-négociable, vous commencez à connaitre ma passion pour cette période de l’année. Cet enfant saura tous les chants de Noël rétro avant même de savoir marcher et à partir du 1er novembre il s’égosillera tous les jours sur ça), si il a déjà pensé à des prénoms ou si il veut venir ce week-end chez mes parents pour que je présente le futur père de mes enfants. Puis j’envoie parfois une facture détaillée du style :

  • Prise de la pilule du lendemain et 3 semaines sans revenus à cause des effets secondaires : X euros
  • En cas de grossesse (la pilule du lendemain n’étant pas sûre à 100%) je demande X euros pour l’avortement et ses conséquences sur ma santé et sur mon activité
  • En cas de grossesse menée à terme (déni de grossesse ou incapacité à avorter), je demande X euros/mois durant la grossesse, X euros/mois jusqu’aux 18 ans de l’enfant  à naitre puis X euros/mois pour ses études supérieures

Généralement, le futur père de mon enfant passe sous un tunnel après ça. Dommage, j’avais déjà en tête un prénom…

Bref, blague à part, quand Monsieur-le-Futur-Père-de-Mon-Enfant ne passe pas sous un tunnel, il aime argumenter. Voyons ensemble ses principaux arguments :

« Mais, vous n’avez qu’à prendre la pilule, non ? »

Prendre la pilule n’est pas aussi simple et inoffensif que de manger un Dragibus (enfin ça dépend, si vous avez du diabète ça peut ne pas être terrible mais je n’en ai pas et j’adore les Dragibus, mes préférés c’est les noirs !). Prendre la pilule c’est devoir être suivie par un gynécologue/sage-femme chaque année, c’est les effets secondaires (et les effets secondaires des effets secondaires comme les brimades sur la prise de poids ou sur l’absence de libido), c’est devoir penser tous les jours à la prendre, c’est les angoisses quand on l’oublie et qu’on doit prendre la pilule du lendemain, c’est devoir courir les pharmacies et se prendre des réflexions quand on a le malheur d’avoir perdu sa plaquette (on me l’a déjà refusée car je « n’avais qu’à être plus sérieuse »)… C’est une grande avancée dans la lutte pour les droits des femmes mais c’est aussi toute une responsabilité qu’on se retrouve souvent à gérer seules.

J’aime bien ce que fait la dessinatrice Emma

Du coup, si avec moi cela ne sert à rien de parler de ça, petit conseil pour votre vie privée : pensez à comment vous pourriez prendre en charge la contraception de votre couple. Cela peut être partager ou payer entièrement les moyens de contraception, vous occuper des rappels pour la pilule, aller à la pharmacie, accompagner aux rendez-vous médicaux, être aux petits soins lorsque les effets secondaires sont importants, vous renseigner sur les moyens de contraception pour vous comme le slip chauffant ou envisager la vasectomie si vous ne voulez pas/plus d’enfants (non, ça ne vous enlèvera pas votre virilité par contre c’est une opération moins lourde qu’une ligature des trompes et cela pourra enlever les angoisses de grossesse de votre compagne). Bref, c’est à vous d’en discuter avec votre partenaire et de voir ce qui est le mieux pour tous les deux.

« Sinon, vous n’avez qu’à prendre la pilule du lendemain ! »

Je peux vous assurer que je connais au moins un homme qui ne dira jamais cela, c’est celui qui partage ma vie. Pourquoi ? Car il était là quand j’ai dû la prendre par 2 fois et il a vu à quel point cela m’avait rendu malade : nausées, vomissements, troubles de l’humeur importants, vertiges, dérèglement du cycle, etc. Depuis il met des calottes incroyables quand un pote a un discours un peu trop léger sur la pilule du lendemain, c’est vachement beau à voir !

C’est un outil fantastique, une invention incroyable mais je ne supporte pas les hommes qui se servent de ça pour justifier leur envie de « nature ».

Conseil pour votre vie personnelle : si, suite à un souci, votre partenaire doit prendre la pilule du lendemain, prenez de ses nouvelles pour savoir si elle a des effets secondaires et/ou si elle a besoin de quelque chose.

« Non mais Louise, y’a d’autres moyens de contraception aussi hein ! »

Oui Jean-Einstein, des trucs comme les préservatifs par exemple…

Plus sérieusement, il y a un panel de moyens de contraception (et c’est très cool) sauf que les hormones ça ne fait pas du bien à tout le monde (croyez moi je revis depuis que je m’en passe) et les contraceptions non-hormonales ne sont pas non plus adaptées à tout le monde. Donc c’est aux personnes qui prennent la contraception de décider ce qui est le mieux pour elles, pas aux partenaires de décider en fonction de ce qui est le mieux pour eux.

« Avec moi, pas de craintes : je suis vasectomisé »

Bravo, c’est bien qu’un homme prenne en charge la contraception ! Mais pour toutes les raisons évoquées dans la première partie de cet article ce sera quand même NON.

En résumé :

Vous l’aurez compris : je ne vais pas prendre un moyen de contraception et me farcir toutes les contraintes qui vont avec pour que mes prétendants aient plus de plaisir. Cependant, mon cas n’est pas une généralité, tout le monde doit pouvoir tout mettre dans la balance et voir ce qui lui convient le mieux : certaines personnes vont préférer prendre la pilule, d’autres combiner préservatif + pilule, d’autres encore vont faire le choix de la stérilisation définitive… Bref ce qui compte c’est que le choix soit éclairé et non poussé par l’un des 2 partenaires qui pense à son plaisir avant tout (et oui, cela arrive aussi que des femmes fassent pression sur leur partenaire pour se passer de préservatif mais on va dire que dans la majorité on rencontre le cas inverse).

Ça me trouble toujours les hommes qui demandent de se passer de préservatif et veulent compter uniquement sur leur partenaire. Parce qu’il faut aussi savoir qu’aucun moyens de contraception (pilule, stérilet, implants, etc.) n’est efficace à 100%, je connais un nombre incalculable de copines qui ont eu des grossesses sous contraceptif. Pour ceux qui demandent du nature, ça n’a pas l’air d’être grand chose, une fois sans capote, mais pour nous cela peut être des mois de galère, voir des années, pour celles qui devront mener leur grossesse à terme (dénis de grossesse ou refus/impossibilité d’avorter) ou pour qui l’avortement a été traumatisant.

J’apprécie et remercie donc les partenaires qui prennent leurs responsabilités, acceptent ma façon de gérer mon utérus et ne me demandent pas de rapports non-protégés. C’est vrai que le préservatif c’est pas l’idéal, même pour moi, mais au moins je suis bien plus tranquille et je n’ai pas à gérer seule la contraception.

Ouiiiiiiiii une photo de mes seins !

L’amour nécessite que les 2 partenaires s’impliquent, la contraception et la prévention aussi.

Être un super partenaire lors de nos rencontres

Personnellement, un super partenaire c’est quelqu’un qui :

  • s’est renseigné sur la prévention et peut me faire part des ses besoins et de ses limites ou me poser des questions pour savoir ce qui est le plus adapté
  • sait comment mettre un préservatif correctement (on peut s’y mettre à deux : cela peut être sexy et à 4 mains on peut réussir à l’enfiler sans mettre de l’air !)
  • a conscience que s’il débande il y a des risques pour que le préservatif se fasse la malle et fait donc attention à ça
  • ne juge pas les collègues sur ce qu’elles font ou pas : chacune fait comme elle peut/veut et si cela ne vous convient pas, voyez donc une autre escort
  • ne fait pas de « blague » du style « Oh mince ! la capote a glissé/a cassé ! Non je rigole ah ah ! » parce que c’est pas drôle. Moi je pense directement pilule du lendemain, effets secondaires, angoisse que ça ne marche pas, tests de grossesse, avortement…donc autant vous dire qu’après ça ma libido est aussi basse que la vue d’une Taupe à nez étoilé.
Avouez, c’est super mignon quand même comme animal !
https://animalaxy.fr/dites-bonjour-a-taupe-a-nez-etoile-lanimal-plus-etrange-monde/
  • fait attention durant l’acte à ce que le préservatif soit bien en place quitte à faire une pause pour en changer (notamment dans les cas où vous mouillez beaucoup, cela peut le faire glisser) et qui fait aussi attention à maintenir le préservatif en sortant après l’éjaculation

« Louise, j’ai vraiment des soucis d’érection avec le préservatif en fait »

Je comprends, vous n’êtes pas le seul. On peut en discuter et voir ensemble ce qu’il est possible de faire. Il peut être intéressant de tester plusieurs marques/tailles de préservatifs, de s’habituer à en porter régulièrement en se masturbant ou d’essayer certaines techniques (préservatif interne par exemple) mais il faut aussi ne pas oublier que les troubles de l’érection peuvent provenir du cerveau et qu’on peut aussi travailler un peu là-dessus avec l’aide d’un ou une sexologue (ou avec moi mais notre proximité peut jouer).

Que faire en cas de rupture du préservatif ?

Premièrement, je vous invite à lire la partie Traitement Post Exposition ICI

Ensuite, sur le moment, vous serez gentil de ne pas vous énerver contre votre partenaire.

Et ne partez pas du principe que, parce que c’est une escort, vous allez attraper tout ce qui traine, Covid et Peste Bubonique compris. Contrairement aux idées reçues, les TDS ont tendance à se faire dépister bien plus régulièrement que le reste de la population et donc à se faire traiter rapidement en cas de souci. Dites vous qu’il y a de grandes chances pour que votre partenaire ne vive pas un bon moment non plus (pour toutes les raisons évoquées plus haut notamment) donc c’est inutile de la harceler de questions et de s’énerver.

Comme indiqué sur la page dont j’ai mis le lien, le mieux est de se rendre aux urgences pour un entretien avec un médecin afin de déterminer les risques et les traitements adaptés. Vous pouvez y aller ensemble ou chacun de votre coté. Par contre, on ne blâme pas une collègue si elle dit qu’elle ne veut pas aller avec vous aux urgences. Ce n’est pas parce qu’elle vous « cache quelque chose », il y a de grandes chances pour que ce soit plus lié au fait qu’elle veut se faire accompagner par un proche, qu’elle n’a pas envie que son identité civile soit donnée devant vous, qu’elle n’a pas le temps là mais ira quand elle aura arrangé son planning (je sais pas moi, mais elle a peut être son enfant à aller chercher à l’école), etc. Elle peut aussi être en situation irrégulière et avoir peur des institutions, elle ne sait pas si elle va devoir payer ou non et dans ces cas là, le mieux est de lui donner le contact d’une asso de la ville, peut-être qu’elle ira, peut-être que non. Et vous, de votre coté vous irez voir le médecin et vous verrez avec lui pour la suite.

Ensuite, je vous conseille de voir ce qui a pu conduire à cet accident : Avez-vous utilisé assez de lubrifiant ? Le préservatif était-il adapté et mis correctement (sans air) ? Était-il récent et n’avait-il pas trop trainé dans un portefeuille ou la poche d’un pantalon ? Aviez-vous utilisé de l’huile de massage classique avant (l’huile rend le préservatif poreux donc il casse plus facilement) ? Bref, allez faire un tour sur les sites pour analyser un peu vos pratiques et voir comment faire mieux la prochaine fois.

Bonus de fin : NON les maisons closes avec les tests obligatoires ne sont pas la solution. Je fulmine chaque fois que j’entends cela : on veut l’accès au droit commun et l’arrêt des discrimination à notre encontre. On n’a pas besoin d’être contraintes à des tests, on sait prendre en charge notre santé sexuelle comme n’importe qui. Puis, comme je le disais la dernière fois dans une discussion « A ce moment là, si les TDS ont une obligation de dépistage, alors je veux que l’entrée dans les bars, les boites de nuit soit conditionnée à la preuve d’un tests IST négatif récent vu qu’on sait que de nombreuses prises de risque ont lieu dans des contextes d’alcoolisation » (c’était bien avant le Pass Sanitaire, je pense que Macron a piqué mon idée, j’ai envoyé la facture mais toujours pas de nouvelles).

(Photo non contractuelle car un peu ancienne : je n’ai plus de piercing et aussi j’ai arrêté de m’en prendre à mes ongles. Enfin parfois, suivant l’actualité, il peut m’arriver de craquer mais ça va en général.)

Infections sexuellement transmissibles et honte

Il est aussi important de prendre conscience qu’à partir du moment où on a une vie sexuelle active, on s’expose à certaines IST même en se protégeant, d’où la nécessité de se faire dépister régulièrement afin de se faire traiter rapidement en cas de résultats positifs. Certaines personnes ont plein de partenaires et n’ont jamais rien eu tandis que d’autres ont peu de partenaires et se retrouvent un jour face à un résultat d’examen positif (un exemple parlant est le papillomavirus qui touche 70 à 80 % des gens). C’est comme ça et je trouve primordial de pouvoir en parler sans honte car la honte c’est ce qui pousse les gens à ne pas vouloir parler de protection avec leur partenaire (« Pourquoi tu veux mettre un préservatif ? Tu as un IST, c’est ça ? »), à fuir les dépistages ou à ne pas vouloir aborder un résultat positif.

J’ai toujours du mal à comprendre les gens qui blâment celles et ceux qui se découvrent positifs à telle ou telle IST. C’est souvent sous-entendre qu’on l’a bien cherché, qu’on n’avait qu’à pas aller faire des galipettes avec le premier venu ou, encore pire, aller faire des galipettes pour de l’argent. Pour moi, blâmer une personne qui a une IST c’est un peu comme blâmer une personne qui choppe une gastro lors d’une épidémie « Ah bah forcément ! A sortir dans des lieux publics en pleine épidémie, tu t’attendais à quoi ?! » « En allant dans les toilettes du bar là, tu cherchais pas un peu l’arrêt maladie toi ?! »

En parlant de toilettes de bar et IST, vous connaissiez cette campagne de AIDES ?

Lien ici : http://www.culturepub.fr/videos/aides-anti-sida-graffiti/

Pour aller plus loin

Même si cela peut être un peu effrayant, je pense qu’il ne faut pas non plus être trop paralysé, sinon on ne fait plus rien (cela vaut pour tous les domaines de la vie en réalité, on peut mourir en mangeant de la raclette mais je prends le risque !). Cependant il est important selon moi d’être assez informé pour prendre ses propres décisions en matière de réduction des risques et d’en parler avec ses partenaires.

Il y a des super sites pour se renseigner aujourd’hui, en voici quelques uns

  • Sexy Soucis (mon site préféré pour ce genre de thème car elles abordent ça de manière directe et simple) :

https://www.sexysoucis.fr/article-categories/sante/

https://www.france.tv/slash/sexy-soucis

  • Grisélidis :

https://griselidis.com/node/84

  • Plus d’informations sur les IST :

http://www.info-ist.fr/index.html

  • Choisir sa contraception :

https://www.choisirsacontraception.fr/

  • Où se faire dépister :

https://www.sida-info-service.org/ou-faire-un-test-de-depistage-du500/

Bravo pour avoir terminé la lecture ! Pour la peine, une photo de mes seins

Je vous embrasse

PS : la saison de la raclette est ouverte (merci à mon charmant prétendant pour mes bons d’achat chez le fromager !) et comme l’a annoncé notre reine internationale, c’est bientôt Noël !!! Je suis contente contente contente !!!!!