J’espère que tout le monde va bien !
De mon côté, ça va plutôt pas mal, j’ai débuté l’année avec de belles rencontres, des moments cocooning et de chouettes voyages. J’ai aussi commencé mes études et je sens que je vais passer 3 années passionnantes, j’ai déjà une belle liste de sujets de mémoire en tête, le choix ne va pas être évident !
Je vais essayer d’être un peu plus constante sur mon Instagram pour donner des nouvelles plus souvent mais j’avoue que j’ai eu un petit coup de mou dernièrement. Ma forme est en train de revenir, notamment car on commence à y voir plus clair avec ma chienne.
Je voulais surtout écrire pour expliquer :
1)pourquoi je suis très lente dans mes réponses de mails
2)pourquoi je ne vais pas reprendre les déplacements nuits et plus tout de suite et ne pas séjourner à Paris avant/après mes moments de formation pour le moment
Comme vous le savez, j’ai fait entrer une charmante boule de poil dans ma vie il y a presque un an et dès le début cela a été un peu compliqué. C’était une vraie tornade (très mignonne certes, mais une tornade quand même) et je me disais qu’avec de la patience et un bon accompagnement éducatif, on arriverait à quelque chose de plus calme. Sauf que, bah non… Et plus le temps passait, plus je percevais que ce comportement de chiot cocaïnomane n’était pas qu’une simple histoire d’éducation, il y avait « quelque chose », un problème plus profond.
Cet été, cela s’est aggravé brusquement et sa vétérinaire m’a dit que ce n’était pas normal et qu’on devait investiguer (elle me croyait depuis le début mais on pensait à une bactérie résistante sauf que là, avec l’aggravation, ce n’était clairement pas ça). En plus de ses troubles physiques, son comportement est devenu plus difficile (pas avec moi, c’est un amour et une grosse boule de câlin mais avec les autres humains et les autres chiens) et malgré l’implication incroyable de sa comportementaliste, nous n’arrivions plus à stabiliser, pire, nous régressions presque de semaine en semaine. Sa vétérinaire a donc accéléré les choses et j’ai passé la rentrée entre les examens (qui sont tous revenus nickel), les essais de traitements (qui ont tous échoué) et les nouveaux comportements qui apparaissaient chaque semaine me forçant à devoir m’adapter tout le temps. Si, depuis son arrivée, répondre aux mails était un peu compliqué, là j’avoue j’ai lâché l’affaire : si j’avais du répit je me reposais ou j’en profitais pour faire du sport ou voir une copine. Ceci explique un peu mon « absence ».
De fil en aiguille, j’ai fini par atterrir chez un vétérinaire comportementaliste plutôt expérimenté qui m’a dit « C’est la première fois que je vois un cas comme ça ». J’avais compris avec sa comportementaliste (expérimentée elle aussi) que son cas était assez inhabituel mais entendre ça de la part de ce docteur a provoqué chez moi une sensation assez étrange, un mélange entre « Ah bah voilà, j’étais pas folle, clairement un truc qui cloche bien fort chez elle » et « Ok, c’est bien ma veine ça, j’ai un « cas particulier ». Ça me ressemble bien, moi qui suis une spécialiste des réactions corporelles merdiques ». Nous voilà donc orientées vers un confrère pour des examens plus poussés. Cet autre vétérinaire (qui est incroyablement canon, je crois que j’ai débloqué un nouveau kink) est donc maintenant en charge du suivi de ma bestiole et grâce à une endoscopie, nous avons des débuts d’explication sur ses comportements : elle a terriblement mal, tout simplement (je m’en doutais mais vraiment, même si elle a été difficile, à sa place j’aurais bouffé tout le monde depuis longtemps avec de telles douleurs). Elle a un bon traitement pour soulager les symptômes cependant il nous faut maintenant trouver l’origine de ces inflammations, cela peut aussi bien être une allergie alimentaire qu’une pathologie auto-immune.
Tout ça pour dire que je ne sais absolument pas de quoi seront fait mes prochains mois. Nous ne savons pas si le traitement qu’elle a pour ses symptômes va continuer à aussi bien fonctionner (elle a déjà eu des moments de mieux pour faire des rechutes ensuite et elle semble avoir des effets secondaires sur l’un des médicaments donc rien n’est encore gagné) et il me faut aussi travailler son rapport aux autres chiens (les humains ça va, sauf les cons, elle a un bon flair pour ça apparemment). Si elle est calme aujourd’hui, cela ne veut pas dire que cela va durer donc je ne peux qu’attendre et voir…
Je dois m’organiser pour mes sessions de cours, c’est déjà assez stressant à chaque fois donc je préfère mettre en pause mes déplacements longs séjours et mes passages à Paris avant et après mes formations (ce qui m’oblige à prendre le train de 6h de Toulouse et à revenir à minuit juste après la fin de mes cours, croyez-moi, je préfèrerais passer un peu de temps à Paris avec vous ou avec mes amis, autour d’un bon repas !). Lors de mon séjour à Marseille, je me suis retrouvée en pleine visite guidée (avec une guide passionnante en plus) à devoir gérer une situation de crise avec sa nounou, à distance, avec appels à ses vétérinaires, prises de rendez-vous pour faire d’autres examens, nouveaux traitements à tester… Mon amant a été très soutenant dans cette journée un peu déprimante (j’ai même fait de la Grande Roue pour la première fois !), ça a pris du temps sur nos moments à deux et dans mon esprit et même s’il n’y a rien eu de grave, je sais que si je pars, je risque juste d’anticiper ce genre de situation. Quand j’étais à Venise aussi j’ai eu des petits moments de déprime en étant informée des « bêtises » de ma chienne. Heureusement, là aussi j’étais bien soutenue mais ce n’est pas une situation confortable (ni pour mon amant, ni pour moi, ni pour ma chienne…ni pour mon canapé, ni pour mon secrétaire, ni pour mes livres/carnets).
J’espère vraiment que son apaisement actuel va durer et que Dr Canon qui nous suit sur les prochains mois, va réussir à trouver ce qui lui cause tant de douleurs (après, vu que j’aime bien voir le côté positif des choses même dans la merde, je dois dire que le fait d’avoir plusieurs rendez-vous avec lui est une petite lumière sympathique dans ce sombre tunnel biscornu).
En attendant, je ne peux que faire au jour le jour. Je ne vais pas cacher que la situation est fatigante et parfois très déprimante mais ma chienne est tellement incroyable, c’est une vraie crème, très câline et douce quand elle n’a pas mal, je veux faire mon max pour qu’elle soit heureuse et apaisée. Ma vie tourne autour d’elle et c’est normal, elle n’a rien demandé, j’ai pris la responsabilité de la faire entrer dans ma vie et c’est à moi de m’adapter pour qu’elle se sente en sécurité et comprise. J’ai la chance d’avoir une super équipe à mes côtés, entre sa comportementaliste qui est très investie (je crois que je ne remercierais jamais assez l’Univers, Sainte Catin ou Je-Ne-Sais-Qui de l’avoir mis sur ma route, vraiment, elle est incroyable) et ses vétérinaires qui ne me laissent jamais seule face à une crise. Il ne me reste plus qu’à trouver LA/LE pet-sitter, la perle rare qui saura apporter un cadre sécurisant à ma chienne pour que je puisse à nouveau partir l’esprit tranquille ! Si jamais, amis toulousains, vous connaissez quelqu’un, je prends !
En attendant, je serai toujours très heureuse de vous voir à Toulouse pour quelques heures ou pour une nuit. Nous pourrons roucouler l’esprit tranquille et profiter pleinement de cette jolie bulle de douceur !
Je vous embrasse
PS : C’est dingue le nombre de personnes qui, venues de nulle part, se permettent de caresser ma chienne dans la rue sans ME demander et surtout sans LUI demander si c’est ok. D’accord, c’est un gros nounours (surtout quand elle était bébé) mais c’est non quand même en fait. On ne caresse pas les gens ou les enfants dans la rue et bien les chiens c’est pareil ! Tous les chiens, même ceux qui semblent les plus mignons/gentils, n’aiment pas forcément être caressés par des inconnus (encore moins quand ceux-ci arrivent par derrière, faut vraiment être un psychopathe pour faire ça). Le consentement c’est pour tous les êtres vivants. Ma chienne n’a jamais été fan des inconnus mais à force de se voir touchée sans son consentement, en plus avec sa pathologie, je me retrouve à devoir 1) engueuler les gens et 2) bosser sa confiance et sa détente face aux humains. « Oui mais en même temps, si un chien ne supporte pas ça, peut-être qu’il ne faut pas qu’il sorte en ville ». Alors, écoute Jean-Edouard, je t’invite à aller te faire toucher par des inconnus que tu crains, tous les jours, quand tu sors, et tu reviens me voir pour me dire si tu n’as pas développé des stratégies face à ça comme, je ne sais pas moi…l’agressivité ? L’évitement ?
Anecdote à ce propos (ne pas reproduire, c’est une cascade dangereuse et ça aurait pu très mal se finir pour lui) : un homme, croisé en balade, à qui j’avais dit que ma chienne n’aimait pas les caresses quand elle ne connaissait pas (parce que quand elle connait c’est un pot de colle, toujours dans les pattes) m’a soutenu qu’il fallait que je l’habitue au toucher et que, par conséquent, il FALLAIT qu’il la caresse. Non, ça ne fonctionne pas comme ça, ce n’est pas aussi simple que « il faut habituer le chien à…en le forçant/en l’immergeant » (si je mets quelqu’un qui a peur des araignées dans un boite pleine de mygales, y’a peu de chances pour que ça habitue cette personne à ces charmantes petites bêtes, au contraire même, cela peut renforcer la peur. C’est pareil chez les chiens, il faut travailler les peurs petit à petit, étape par étape et parfois ça passe et parfois non, c’est comme ça). Bah figurez-vous qu’il n’en avait rien à faire de mes explications, du fait que ma chienne ne voulait clairement pas et surtout de mon « non » : je me suis retrouvée à courir avec elle pour m’enfuir loin de cet homme qui continuait de nous poursuivre en me criant son discours sur le fait qu’il fallait que je l’habitue et qu’il voulait absolument la caresser. Il a fallut que je rentre chez moi pour avoir la paix… Vraiment un grand moment !